Vivre comme une bête, penser comme un homme

Tokyo Jungle peut se lire comme le théâtre d’un conflit entre l’animal et l’humain, où s’affrontent la nature instinctive du premier et la faculté de raisonnement du second.
Contributeur pour la presse jeu vidéo (Gamekult Premium, Pixels, etc.). Vit et travaille à Kyoto.
Tokyo Jungle peut se lire comme le théâtre d’un conflit entre l’animal et l’humain, où s’affrontent la nature instinctive du premier et la faculté de raisonnement du second.
The Legend of Zelda : Link’s Awakening, Final Fantasy VI, Ico
Retour sur trois célèbres séquences de naufrage qui offrent des moments narratifs mémorables et relancent le désir de jouer.
Pour son premier jeu sur PSVita, l’équipe de Project Siren (développeurs de la série Forbidden Siren sur PS2 et PS3) a un peu débordé du cahier des charges. Gravity Rush, qui mêle plate-forme, action, aventure et exploration, est une brillante proposition d’hybridation, conçue de toute part pour les capacités et les spécificités de la nouvelle console de Sony.
Avec sa beauté sidérante, Journey est un voyage sensoriel rythmé par les éléments qui place le joueur dans un état primitif de contemplation face aux forces du chaos et de l’harmonie.
S’amusant à faire parler les machines comme des êtres humains, la série de Valve relève du plaisir verbal au moins autant que de la gymnastique cérébrale. Sa mise en scène de la disparition de l’homme, exacerbée dans Portal 2 par un retour vers le passé, est marquée par la présence fantomatique de la voix humaine.
En interrogeant le caractère romantique des platformers classiques, Braid illustre avec noirceur la trajectoire amoureuse des jeux vidéo : derrière la naïveté de l’amour platonique se cache le traumatisme de l’échec sentimental.
Figure prometteuse de la BD indépendante, Bastien Vivès regroupe une collection de strips sous le titre Le Jeu vidéo. Un regard amusant sur le comportement des gamers en même temps qu’un hommage à nos aventures de salon.
Le jeu d’aventure bouge encore
Retour sur une particularité du jeu d’aventure : le recours au mode mineur, aux éléments familiers et anodins, pour mettre en scène non sans plaisir une sorte de désenchantement du jeu vidéo.
Derrière l’apparente limpidité de sa forme et l’effarante ressemblance avec ses modèles, L’Illusion de Drake peut pourtant se lire comme un jeu de calques à la personnalité ambitieuse.
Idéalisation du vertige visuel, du genre détourné, de l’archétype pur. Et si le film Drive de Nicolas Winding Refn était l’un des grands moments de jeu vidéo de l’année 2011 ?