A quoi jouez-vous en ce moment ?

[Pierre]

C'est vrai, j'attendais que ça sorte et de toute façon je pense qu'ici tout le monde est déjà au courant. Donc oui, Yakuza ou l'anti-Wit... euh, pardon, Yakuza, jeu vidéo japonais au présent paraîtra chez Third Editions en septembre 2020. Vous êtes tous invités à en acheter un exemplaire, voire plusieurs chacun. C'est une histoire exhaustive de cette saga fleuve, mais aussi un livre sur le Japon, le cinéma et les mecs tatoués qui aiment les mecs tatoués. Voilà, maintenant si vous n'avez jamais touché à Yakuza, il vous reste un ou deux mois pour vous enfiler la petite quinzaine de jeux que compte la licence. Enjoy.

Et si on veut en faire UN SEUL, on prend lequel ? Yakuza 5 ? Yakuza 0 ?

Bon et puis tease-nous un peu ton livre sur Zelda aussi, non mais ! Y a eu quelques détails dans le Kisskissbankbank mais je veux en savoir pluuuuuuuuuuus

[Poisan]

Et si on veut en faire UN SEUL, on prend lequel ? Yakuza 5 ? Yakuza 0 ?

Pas Yakuza 0. Je dirais que si tu veux te lancer dans la série (mais ça suppose que tu en feras peut-être d'autres après), le mieux c'est Yakuza Kiwami, qui est le remake du premier.

Après, si tu ne veux en faire qu'un, le meilleur de mon point de vue c'est Yakuza 5, mais c'est aussi un de ceux qui demandent le plus de connaître les autres. Pour ça, tu peux regarder des résumés, il y en a peut-être dans le Remaster d'ailleurs, ou je peux t'envoyer les miens.

Les faire dans le désordre, c'est pas trop un problème. Moi j'ai fait quelque chose comme 4 - Kiwami 1 - 6 - 5 (début) - 0 - 5 (fin) - Kiwami 2 - 3 - 7 et j'en suis pas mort.

Bon et puis tease-nous un peu ton livre sur Zelda aussi, non mais ! Y a eu quelques détails dans le Kisskissbankbank mais je veux en savoir pluuuuuuuuuuus

C'est un essai critique, centré surtout sur Ocarina of Time et l'invention d'un monde avec le passage aux trois dimensions. Il y a trois parties.

La première partie est déjà écrite, c'est une étude du jardin japonais (histoire, conception, théorie, techniques) qui renvoie au jeu. La deuxième, je profite de l'été pour m'y remettre là, c'est plutôt sur l'aventurier errant, les guides de l'aventure (personnages, musique, temps) et comment cela s'organise dans Zelda en un langage symbolique. La troisième, c'est comment la 3D décolle Zelda du symbolique en ouvrant vers une immersion englobante, mais cela peut encore changer. Entre les chapitres, il y a huit analyses de donjons. J'ai pris les huit principaux (sans le château de Ganon à la fin qui est moins intéressant) et j'ai essayé de dire des choses pertinentes dessus, toujours par rapport à cette réinvention de Zelda en trois dimensions. Pour l'instant, j'ai écrit 5 donjons sur 8.

Voilà, moi aussi j'ai hâte de pouvoir le lire un jour. Ca devait sortir chez Carbone, mais tu connais l'histoire. Du coup, ils ont redemandé des sous via Façonnage, j'espère qu'ils sauront en faire bon usage. C'est prévu pour 2021.

Si tu me promets de me faire un retour constructif, Pierre, je peux t'envoyer la première partie (un peu plus de 60 000 signes) pour que tu me dises ce que tu en penses.

[MrDekoninck]

C'est marrant, le jeu est différent mais je retrouve pour beaucoup les mêmes sensations dans Into the breach que dans FTL. Surtout au niveau de la difficulté. J'apprécie le TPT ceci dit, au moins il n'y a pas ce stress chronométrique. Par contre j'ai beau avoir le temps de réfléchir je ne suis pas meilleur qu'à FTL. Et puis quand il s'agit de customiser son truc on sent bien que c'est le moment de faire les bons choix, enfin, de manière cruciale je veux dire, comme dans FTL, et qu'on va probablement payer ses erreurs jusqu'à la fin de la partie. Mais le jeu est court, donc c'est bien... Comme FTL quoi
En tout cas je suis admiratif de ce talent pour réduire au minimum des règles qui régissent un très bon jeu, et du dépouillement graphique qui n'est pas pour autant pénible à voir. Ils sont forts.
Faut au moins que je le termine une fois quand même. Pour l'instant j'explose dès la deuxième île, ça va être long...

Ce que je préfère dans Into the Breach par rapport à FTL, c'est que vu qu'il s'agit de vrai tour par tour, tu gardes beaucoup plus le contrôle sur la situation, alors que ça tourne facilement au chaos dans FTL. Là, lorsqu'un bâtiment est détruit, tu ne peux vraiment t'en prendre qu'à toi même.
Les débuts du jeu sont vraiment difficiles. Je me souviens d'avoir super lutté pour finir ma première partie, d'autant plus que l'équipe de base n'est pas la plus puissante. Et puis a un moment, tu as un déclic. Tu comprends comment le jeu fonctionne, et tu te mets à avoir un tour d'avance. ItB est assez impressionnant, car c'est un jeu où tu peux te ramasser complètement, ou au contraire faire un run parfait, et tout cela ne dépend que de ta connaissance de ses règles.
Et bien sûr, tu dois tout ré-apprendre à chaque nouvelle équipe, parce que chaque trio correspond à un nouveau set de règles. Mon conseil, cependant : débloque en priorité les flame behemoths. C'est une des équipes les plus puissantes du jeu (une fois que tu as compris comment ils fonctionnent) et les plus simple à jouer.

J'ai lancé Control de mon côté, et pour l'instant je suis encore un peu... frustré. Les gunfights sont plutôt marrants, le design vraiment beau mais l'intrigue est lourdingue, et puis j'ai un peu de mal à comprendre le système de combats. On a en fait très peu de vie, et résultat je meurs souvent, très souvent. C'est très frustrant car le jeu n'est pas pensé comme un die & retry et lestemps de chargement sont trèèèès longs. Ca me fait me dire qu'il faudra peut-être que je passe sur SSD un jour ou l'autre pour mes jeux vidéos aussi...

[roger]

ouais c'est marrant, plus un jeu est simple, moins il y a d'unités à gérer, plus ta responsabilité de joueur est grande. En vrai ça me fait penser à ces jeux de société arides, froids et logiques où tu te fais systématiquement péter quand tu joues avec un copain clairement meilleur. Le genre de jeu où après t'être fait rincer trois quatre fois de suite tu proposes une partie de cartes ou un truc avec un peu plus d'aléatoire
Il n'y a pas ce brouillard, cette zone d'à peu près et la tolérance qui va avec que tu trouves davantage dans les gros jeux complexes. Par exemple je viens de terminer Dead in Vinland qui est réputé difficile, mais j'avais quand même l'impression d'avoir un peu plus de marge que dans ITB. En fait ce genre de "petit" jeu exige d'être terriblement efficace à chaque instant, et si tu merdes à un moment c'est gravé dans le marbre, tu ne peux pas l'effacer en jouant bien le coup d'après. C'est pas du tout mon tempérament de joueur mais j'aime bien quand même. Je vais faire comme avec FTL, terminer une deux parties laborieusement et passer à autre chose avec le sentiment d'avoir au moins fait le minimum. Bon, faudrait déjà que j'arrive à la troisième île.

[laurentb]

Le truc bien avec ITB c'est que c'est pas atrocement difficile. En gros le départ est vraiment chaud, et puis à un moment tu comprends comment ça marche et tu commences à finir une proportion acceptable de runs. Et après c'est surtout des variations marrantes sur le même thème avec une course aux achievements. Ca reste pas "facile" (j'ai pratiquement tout joué en normal), et parfois il y a une bataille avec une configuration qui te met dedans, mais ça n'est pas trop fréquent.

[MrDekoninck]

Je vais faire comme avec FTL, terminer une deux parties laborieusement et passer à autre chose avec le sentiment d'avoir au moins fait le minimum. Bon, faudrait déjà que j'arrive à la troisième île.

Ce serait vraiment dommage de t'arrêter là. Mais il y a une chance sur deux pour que tu débloques une ou deux équipe et deviennes grave accro
Après je me souviens avoir fait une dizaine d'heure sur le jeu puis l'avoir lâché à ce stade. Pour le reprendre deux mois plus tard et le poncer assez sérieusement, au point d'en rêver la nuit. Donc peut-être qu'il faut aussi lui laisser le temps.

[roger]

En fait ça y est, j'ai saisi quelques trucs, dont la juste utilisation des PV des mechs. C'est ça le truc de base, c'est qu'il faut savoir les utiliser au maximum comme bouclier car ça ne sert à rien de les ménager. Faut juste les ramener avec 1 PV quoi...
J'en suis enfin à la 3ème île et je gagne la plupart des combats à l'aise sans trop souffrir, j'ai progressé quoi
Reste les moments où on a oublié un truc, mais le jeu est super bien fait en donnant une occasion de recommencer une fois pour effacer une éventuelle erreur d'étourderie.
C'est quand même vachement mieux que FLT, et vraiment j'apprécie grandement l'absence de stress.
Bon après il y a toujours le moment ou un truc se goupille mal, où il te manque juste un point de déplacement pour sauver une situation, mais c'est tout le charme du jeu...

[Poppy]

J'en suis à une vingtaine d'heures sur Crosscode. J'aime beaucoup. Le gameplay surtout avec un système de combat pas mal fourni en possibilités et surtout beaucoup de puzzles à la Zelda. Je me suis régalé avec le premier vrai donjon qui fait fortement penser à ceux d'ALTTP si ce n'est que les mécaniques d'activation des puzzles sont propres à Crosscode. J'espère que l'inventivité et le renouvellement seront au rendez-vous tout du long. En matière de rétro 16bits c'est une Rolls, pour moi une merveille de Madeleine de Proust. C'est super beau, soigné, le dynamisme de l'action est au poil. Dire que ça a du être fait par une poignée de gus alors qu'il y a 25 ans un tel jeu aurait été conçu par une grosse équipe d'un gros éditeur. J'ai lu quelques part qu'on pouvait le comparer à un nouveau Secret of Mana... Il n'y a que l'histoire qui me chiffonne (ce n'est pas rien). Il y a bien eu quelques évènements au début du jeu qui montrent qu'il va se passer des choses mais depuis c'est plutôt calme plat à part quelques rencontres sympathiques. IMHO un tel jeu qui fait si bien les choses par ailleurs mérite un tourbillon narratif à la Chrono Trigger. Il faut que ça vienne.

J'ai lâché Spiderman trop découragé par la multiplication des missions sur la carte. Comme si une fois le boulot fini j'en ai encore plus qui m'attend. J'y reviendrais peut être.

[laurentb]

Bientôt les vacances et pas envie d'ouvrir des portes, je continue tranquillement sur Snowrunner, qui vient de sortir la première étape du contenu-goutte-à-goutte, aka season pass. Une carte enneigée autour du lac Kovd (oui, le nom ne tombe pas très bien). Je pensais que ça serait du plus de la même chose.

Et bien pas du tout ! La nouvelle map, assez grande, contient plein de nouveautés. De la déco (aurores boréale, vieux bunkers), mais pas que, des usines à explorer comme un puzzle, des congères piégeuses à gogo. Et surtout : de la glace qui craque sous le pneu, il y a eu visiblement un gros effort pour le rendu. Ajouter à ça l'absence de station-essence sur la carte, ça donne un mélange assez rigolo : dès qu'on a suffisamment scouté, on peut profiter du lac gelé pour atteindre une bonne partie de la map ; d'un autre côté, on se retrouve facilement coincé dans les zones moins accessibles. De la belle ouvrage.

[roger]

Cool, j'ai enfin réussi à finir une partie de Into the breach avec le squadron de base. Finalement le plus difficile n'a pas été de terminer mais de passer le milieu de partie.
En tout cas c'est une vraie satisfaction, même si on prend le pli de tout vérifier on a toujours une petite appréhension d'avoir zappé un truc fatidique. Ça m'est arrivé une ou deux fois de passer au travers, mais sans conséquence catastrophique. J'ai perdu un pilote que je n'ai jamais remplacé, ça n'a pas été rédhibitoire.
Pour être honnête je n'ai jamais projeté plus loin que les conséquences du tour courant, je suppose qu'il doit y avoir des gens qui voient plus loin mais c'est au delà de ma volonté et surtout de ma capacité. Ce serait un peu comme les échecs, mais en beaucoup plus compliqué encore Quand je pense que des gens comme ça doivent exister ça me fait flipper.

[laurentb]

Pour être honnête je n'ai jamais projeté plus loin que les conséquences du tour courant, je suppose qu'il doit y avoir des gens qui voient plus loin mais c'est au delà de ma volonté et surtout de ma capacité. Ce serait un peu comme les échecs, mais en beaucoup plus compliqué encore Quand je pense que des gens comme ça doivent exister ça me fait flipper.

Le squad de base n'est pas du tout le plus puissant, c'est peut-être bien le dernier avec lequel j'ai fini. Mais c'est le plus simple à prendre en main.

Se projeter à plusieurs tours c'est compliqué, mais quand tu as un peu de choix dans le placement, tu peux préférer telle case parce que tu te dis que tu pourras couvrir plus de terrain au prochain tour, ou tu te dis que si tu es pris dans une toile c'est moins grave ici que là, que si quelqu'un t'attaque tu peux le pousser dans l'eau, etc. Mais le plus souvent les choix sont très limités.

[MrDekoninck]

Se projeter à plusieurs tours c'est compliqué, mais quand tu as un peu de choix dans le placement, tu peux préférer telle case parce que tu te dis que tu pourras couvrir plus de terrain au prochain tour, ou tu te dis que si tu es pris dans une toile c'est moins grave ici que là, que si quelqu'un t'attaque tu peux le pousser dans l'eau, etc. Mais le plus souvent les choix sont très limités.

Ce qui est important surtout, c'est de réfléchir à la position de tes mechas pour le tour suivant. C'est le nerf de la guerre. Car il n'y a rien de plus rageant que de se trouver une case trop loin d'un monstre qui vient d'apparaître et qui menace un de tes bâtiments.
Bravo en tout cas pour cette première partie réussie. Maintenant les choses sérieuses commencent !

[roger]

Ouais au niveau du placement j'ai surtout été guidé par le fait de nettoyer au maximum la carte à chaque tour (en privilégiant évidemment les menaces critiques), et à bloquer quand c'était possible les nouvelles apparitions. Avec trois mechs tu n'as pas vraiment l'embarras du choix.
Je vais peut-être m'y remettre un de ces jours mais l'aspect très froid et minimaliste du jeu procure une satisfaction qui est elle aussi assez froide. Quand tu gagnes tu as l'impression d'avoir rempli un contrat, t'es content mais tu n'as pas cette forme d'exultation que tu peux avoir dans un jeu où l'adversaire est un peu plus incarné.
Peut-être que c'est aussi dû à l'extrême prévisibilité du truc. Au niveau de la griserie procurée par le succès je crois que le top pour moi ça a été sur certaines parties de Football manager, avec cette magie particulière des jeux bourrés de stats et de mystère insondable à la fois. Sur Football manager je me suis surpris à tambouriner comme un débile sur mon bureau après certains matches, de satisfaction ou de dépit (j'étais seul, je garde ce genre de relâchement pour une pratique solitaire). Tu réfléchis pendant de longues minutes, et à la fin du match tu te demandes pourtant si tu n'as pas triomphé juste par un énorme coup de cul. Ou inversement tu as mis une équipe énorme en pleine bourre face à un adversaire médiocre et tu as pourtant perdu.
Quand un jeu est trop logique tu n'as pas ces bouffées positives ou négatives, et j'aime quand même beaucoup ça, même si tu as parfois l'impression de baigner dans une absurdité qui règne en maître sur ton état d'esprit des minutes à venir.
J'aime cette cruauté qui te pousse à réfléchir aux raisons d'une débandade sans jamais trouver une réponse certaine

[laurentb]

bloquer quand c'était possible les nouvelles apparitions

Pas toujours. Si tu en empêches un de sortir, tu vas te retrouver avec un de plus au tour d'après (à moins de le re-bloquer). Si tu as tout nettoyé, il vaut mieux les gérer au moment où tu as le temps et donc les laisser sortir.

Aussi, le nombre de monstres qui sort dépend du nombre encore sur le terrain. Ca vaut plus le coup de rendre un monstre inoffensif (si tu sais que tu peux le one-shot au coup d'après), plutôt que de le zigouiller.

[roger]

Ah oui, je ne savais pas ces détails même si maintenant que tu le dis ça colle avec ce que j'ai plus ou moins ressenti. Mais effectivement quand tu le sais vraiment ça change la manière de jouer

[MrDekoninck]

Oui, le jeu est plein de ces petits twists.
Par exemple, si tu as fait beaucoup de STR, tu sais qu'il faut toujours laisser tes unités de siège le plus loin possible de l'engagement.
Là, c'est tout le contraire. Si tu te places aux extrémités, tu seras beaucoup moins mobile pour combattre tes adversaires. Donc souvent, ton mecha de siège est plus efficace si tu le laisses au milieu de la map, cerné d'ennemis.
Au niveau de la satisfaction, j'ai ressenti des trucs assez géniaux quand tu parviens à voir une solution élégante qui te sort d'une situation que tu pensais désespérée. Mais tu as raison, ça reste plus un truc qui s'approche du plaisir que tu as à résoudre un problème logique, pas un truc que tu ne contrôle qu'à moitié. Je pense que c'est un jeu qui est fait pour les grands maniaques du contrôle.

[roger]

Effectivement, je m'étais fait la même réflexion sur ces unités de pilonnage qui gagnent parfois à être au milieu de la mêlée. C'est un jeu de gestion d'opportunités, il y a aussi des opportunités à saisir dans les autres jeux de tactique mais là c'est que ça. Il faut saisir et créer les opportunités. Et jamais tu ne te dis j'"espère que ça va passer", ou alors c'est que tu joues mal. Un peu comme quand tu espères que l'adversaire n'a pas vu ta manœuvre aux échecs (je suis très nul aux échecs).

[roger]

Cela fait un choc de passer de Into the breach à Saints Row 4, mais c'est le jeu qui me motivait le plus dans ce que j'ai en stock. C'est rigolo, j'aime bien le ton qu'on y trouve toujours mais les mécaniques sont quand même bien usées. Faire le tour de la ville pour faire des courses, détruire des trucs... Je m'amuse sans conviction, et ce qui me plait le plus ce sont les détails absurdes propres à la licence, les moments de délire onirique ou cauchemardesque, bref son esprit fondamentalement portnawak. Ce que j'aime surtout c'est ce dont je suis spectateur, c'est étrange. J'aime bien cette séquence où on se réveille dans une ville des années 50 et où le personnage se déplace au son d'une musique de dessin animé, avec une posture ridicule. C'est à la fois enfantin et un peu dérangeant. Je vieillis, j'ai peut-être besoin de jeux qui vieillissent aussi.
Bon, il y a quand même cette façon excessive et absurde de se déplacer en sautant tellement loin ou en courant et en renversant des voitures, comme si on poussait le grotesque d'un Assassin's creed à son comble. C'est comme si on touchait à certaines limites, le corps du personnage est lui même une sorte de vaisseau, et les véhicules n'ont plus vraiment de raison d'être. On se demande presque pourquoi on s'encombre encore d'un choix d'armes, il suffirait peut-être d'un lance roquettes illimitées greffé au corps du personnage. J'aime bien pourtant, mais je n'y suis plus vraiment.

[MrDekoninck]

Craqué "day one" pour Carrion. Vous savez, le simulateur de bêbette carpentero-cronenbergienne. Ben les premières minutes sont bien marrantes, on glisse de mur en mur, on dévore de pauvres humains affolés. C'est dégueu et rigolo. Sauf qu'au bout de trente minutes, je me retrouve à errer de salles vides en salles vides. Parce que Carrion a la structure d'un metroïdvania, vous comprenez. On débloque des upgrades sous formes de modifications génétiques, qui nous donnent accès à de nouveaux endroits. Sauf que Carrion a oublié d'intégrer une carte - du point de vue de l'immersion, ça se tient, vous avez déjà vu une grosse bêbette mutante se ballader avec son GPS ? - et qu'on est rapidement complètement paumé. Un metroidvania sans carte, je sais pas si ça s'est déjà vu. C'est très con en tout cas.

[Poppy]

Tiens Carrion, faudrait que j'essaie. En plus il est dans le Game Pass.

Toujours sur Crosscode. L'histoire décolle enfin après une bonne trentaine d'heures dessus (je suis du genre lent). Mais je n'ai pas eu trop le temps de m'ennuyer avant grâce à un superbe second gros donjon ultra dense en puzzles et quelques quêtes secondaires sympathiques (et avec de chouettes combats de boss pour conclusion). Le système de combat qui sert aussi pour activer les mécanismes des puzzles fonctionne du feu de dieu. C'est la grosse réussite du jeu, c'est même un modèle tellement le jeu arrive à tenir dessus sur la longueur par des ajouts qui frappent juste pour enrichir et renouveler l'action comme il faut. Aussi, qu'est ce que je me sens bien dans cette 2D ! Pour l'exploration en particulier, j'ai l'impression de respirer par rapport aux lourdeurs des jeux en 3D, ça va vite, direct à l'essentiel.