J'ai jamais aimé le terme geek que je trouve trop fourre-tout, je ne m'y retrouve pas vraiment. Je préfère à la limite otaku dans le sens où je suis à fond dans ma passion de manière sans doute mono-maniaque vu de l'extérieur mais bon moi ça ne me dérange pas. Après je ne suis pas timide mais par contre je suis un asocial et je le revendique, je suis très sélectif dans mes fréquentations, et hors du contexte du boulot où je suis capable d'avoir des discussions sur des sujets inintéressants au possible, je déteste les mondanités et je ne me les impose jamais. Et comme j'ai la chance d'avoir un cercle de super potes qui sont comme moi, je vis en circuit fermé, en gros on se fréquente entre nous. De temps à autre, un nouveau vient se greffer mais comme il doit passer tout un tas de test avant d'être réellement admis dans le inner circle, c'est un phénomène très rare. La dernière fois, c'était en 2003.

Ma meuf est pareil sauf que c'est pas les JV mais les romans ce qui fait qu'elle a besoin de temps à elle pour bouquiner (et moi ça m'arrange beaucoup parce que comme ça je joue

). Si je l'avais pas rencontré, je serais célibataire, ce qui était le plan initial avant que je la rencontre. J'ai aussi eu la chance de tomber sur une meuf qui ne voulait pas de gamins. Parce que sinon bin je serais célibataire parce que pour moi, c'est juste inenvisageable , même si j'aime beaucoup les gamins en tant que tels, mais chez les autres.

Par contre, je ne peux pas vivre sans chat, j'en ai toujours eu. J'ai jamais ressenti de solitude même quand j'étais célibataire parce que j'ai toujours eu des chats.
Après, y a aussi le fait que c'est une passion qui prend du temps et donc ça laisse moins de temps aux relations IRL. Je joue pas mal, je regarde pas mal de films, je lis 2 à 3 bouquins par mois et pas mal de mangas et maintenant un peu de comics. Donc bon, j'ai pas vraiment de temps à perdre. Je ne sais pas si c'est de l'asociabilité au sens strict mais plus de l'optimisation finalement. Entre me faire chier à discuter avec Tartempion qui ne va rien m'apprendre de spécial et qui va me parler de sa vie donc objectivement je me fous (pas par méchanceté mais juste parce que bon bin c'est sa vie pas la mienne), je préfère jouer ou lire un bon bouquin. Après avec le inner circle c'est différent bien sûr puisque ce sont des gens qui déjà ne me parlent pas de trucs inintéressants et ensuite dont je me soucie.
Donc je sais pas si je suis asocial ou pas en fait.
Quand j'étais étudiant, comme je n'ai jamais été timide, je sortais avec beaucoup de meufs mais j'avais une séparation totale entre elles et ma passion qui a l'époque était perçu comme un hobby de demeuré mental et donc en gros si tu voulais faire des galipettes, t'avais vraiment intérêt à cacher la Megadrive et la SNES sinon c'était ta main. Ce qui fait que mes relations sentimentales duraient en moyenne 2 à 3 semaines et ça m'allait très bien en fait et le fait de vivre comme un loup solitaire avait un côté super grisant qu'il m'arrive de regretter parfois même si je suis raide dingue de ma meuf mais c'est de la nostalgie. Je regrette mes nuits sur Secret of Mana et le coucher au petit matin pour se réveiller 2h après complètement rétamé pour aller en cours de stratégie pub. Je suis très très nostalgique de ma vie d'étudiant mais je suppose que je ne suis pas le seul. Je me sentais libre comme l'air.
Après, je suis tombé par hasard là dedans. ça a commencé avec Star Wars que j'ai vu en 1978 à 7 ans avec ma mère. Je me souviens encore très précisément de la manière dont je me sentais en sortant du cinéma, j'avais l'impression de m'être fait roulé dessus par Dieu. ça a continué quand j'ai découvert Goldorak et Albator à Récré A2 et le coup fatal, ça a été le combo Empire Contre-Attaque et Tron vers 1981/82. Là j'ai senti qu'il y avait une culture qui existait qui n'avait aucun rapport avec les merdes qu'on m'apprenait à l'école et qu'il fallait que j'en fasse partie coûte que coûte. J'ai eu mes premières consoles vers 1983. Après j'étais un pur teenager des 80's et j'ai eu la chance d'être un privilégié donc j'avais une petite télé 36 cm pour mes consoles et un magnétoscope dans ma chambre, je louais des tonnes de films. Puis en 84, comme ma mère était catastrophée que je ne lise rien d'autre que des BD, elle a débarqué un jour avec le premier tome du Seigneur des Anneaux et là j'ai découvert la lecture, ça a été un choc aussi puissant que Star Wars pour moi. Puis ça a été la SF, puis Stephen King puis les autres grands de la Fantasy, etc. Et en filigrane toujours les jeux vidéo évidemment.