En soi la sous-traitance, pourquoi pas (même si les sous-traitants ont tendance à s'en bouffer plein la gueule), c'est plus quand elle est liée à des inégalités salariales aussi criantes qu'entre la France et la Chine. C'est pas une surprise hein qu'un mec qui bosse pour Sony délocalise, mais ça te pose le cadre de son chantage "retenez-moi ou je fais un malheur".
C'est probablement le cas en effet. Après, sans vouloir prendre sa défense ni glorifier ce que certains pourraient qualifier de colonialisme, la sous-traitance permet à certaines industries naissantes de se forger des connaissances et je pense qu'on peut considérer la Chine comme une jeune pousse dans cette industrie.
En Corée, que ce soit dans le jeu vidéo ou dans l'animation, certains studios ont débuté en faisant de la sous traitance. Le Japon sous-traitait en Corée bien avant la levée du blocus culturel imposé par la loi, permettant ainsi à des séries animées comme Nadia de franchir la frontière alors même que sa diffusion y fut interdite pendant près d'une décennie. Un film comme Wonderful Days, entièrement réalisé en local, fut perçu comme une consécration à sa sortie. Aujourd'hui, la Corée a gagné ses gallons dans ce secteur et une série comme Avatar - La légende de Korra est généralement considérée comme une coproduction américano-coréenne.
Je ne vais certainement pas accorder une confiance totale au combo Gruttola + Chine, mais je ne peux pas non plus préjuger des méthodes de travail employées sur la seule base de ses interviews.