Tout d'abord j'ai vu qu'un des sujets portait presque le même nom que celui que j'inaugure (d'ailleurs je l'ai lu, putain c'est limite déprimant), mais vu que j'étais parti avec cette idée je vais pas en changer, puisque ça colle bien au sujet.
Je vais donc, étape par étape, tenter de décrire mon odyssée de créateur. De créateur inconnu, invisible, fainéant, limité et laborieux (au mauvais sens du terme bien entendu), mais de créateur quand même, nom d'un chien. Personne ou presque n'a rien vu, normal étant donné que c'est resté caché, mais j'en ai fait des machins. Alors merde, hein, vous allez manger pour les autres, je vois pas pourquoi mes trucs pourris devraient rester au fond de mon disque dur ou dans de vieilles chemises de carton décolorées.
En préambule je résume brièvement mon existence d'avant ce jour de 2004 environ où j'ai cru bon de commencer à pondre des "projets de jeux" croyant alors que j'étais le seul con a voir des idées géniales dont personne ne voudrait. 2004, j'avais déjà 27 ans, soit environ dix ans de plus que la moyenne des gens qui commencent à vouloir faire des jeux vidéo. Heureusement à ce moment là je me rendais pas compte, vu que j'allais pas sur les forums de création de JV. Et puis de toute façon j'ai toujours été un peu à la masse, alors bon pourquoi changer d'un coup ?
Jusque là j'avais bossé, il faut bien l'avouer, le moins possible, tout le temps, ce qui m'avait valu une fin de scolarité assez catastrophique et des débuts professionnels particulièrement hésitants. Et puis je suis un rebelle, j'aime pas me vendre pour qu'on me mette derrière un bureau, c'est mon côté Stupeflip. Alors j'ai pas mal fait chômeur. J'ai eu un temps une vague idée de faire quelque chose pour le "patrimoine du jeu vidéo", genre une sorte de centre de conservation, une BNF du jeu vidéo mais bon vu ma capacité d'organisation c'est pas allé très loin (j'avais contacté du monde mais tout seul on s'épuise vite, surtout que j'ai pas un mental de tueur loin s'en faut). On en avait parlé sur PlanetJeux à l'époque, j'y croyais... Malgré ces quelques efforts je restais fidèle à mon statut d'inactif, tel un goéland obèse qui tente de décoller sans trop de conviction.
Bon chômeur c'est bien, on a du temps, on peut jouer aux jeux vidéo, on peut faire les courses et le ménage en attendant sa copine (si on a une copine non chômeuse), mais ça laisse un goût d'inachevé quand la trentaine approche

Bon me demandez pas de donner un exemple j'ai tout fait disparaître. Je dois quand même avouer que de temps en temps je trace quelques lignes, et le lendemain ou quelques jours après, systématiquement, j'efface, toujours avec ce sentiment bizarre, comme si j'avais griffonné un mauvais dessin obscène de femme à poil.
Bon voilà, la musique je suis mauvais, le dessin j'ai même pas idée. Mon bilan de compétences offert généreusement par l'ANPE ne révélait guère d'aptitudes et m'accablait de surcroit d'un soupçon d'instabilité psychologique , j'étais limite potentiellement dangereux d'après la prestataire chargée d'évaluer mes qualités. Depuis je suis plus trop branché ANPE...
Que reste-t'il a quelqu'un qui passe son temps à jouer à des jeux vidéo ? Bin tiens un truc genre créateur de jeux, pas celui qui dessine, ni celui qui sait programmer évidemment mais l'autre là, le branleur qui sait rien faire de précis mais qui a juste des idées géniales

C'est avec ce nouveau projet en tête et à peu près aucune idée de comment le mener à bien que je me lançais aussitôt dans la rédaction d'un premier projet de jeu : ce serait un truc énorme, jamais vu, qui ne pourrait que stupéfier ceux qui auraient la chance de tomber dessus. Un truc avec du RPG, de la gestion, de la politique et beaucoup de psychologie.
Et j'allais montrer de quoi j'étais capable en pondant du gros, du lourd, quasiment un livre.
J'espère qu'il en restera pour lire la suite, ce sera "Projet n°1 : Lost island". Quelques encouragements seraient les bienvenus, sinon tant pis je continuerai quand même (j'ai fait toute ma carrière de l'ombre sans encouragements ou presque alors je vais pas m'arrêter comme ça).