Pour travailler au contact direct de l'administration de l'université (ou du CNRS, c'est un peu pareil), j'entends bien les craintes de Shane. En théorie c'est censé permettre à tous de travailler dans de bonnes conditions, avec des protocoles homogénéisés, carrés... En pratique c'est le bordel, les formulaires changent toutes les deux semaines, c'est imbitable, et globalement ça me prend un temps fou de satisfaire aux conditions demandées là où avant tout ça était pris en charge par un.e professionnel.le dont c'était le métier. Aujourd'hui c'est pour la pomme des personnels techniques, et je fais aussi la plomberie.
Non mais genre pour les missions terrain, avant on avait un état de frais à remplir et on nous remboursait une somme forfaitaire. En début d'année ça a changé, pas grand chose mais assez pour casser les couilles : la somme forfaitaire est passée à 17€ (pourquoi, ça sort d'où ?) soit beaucoup plus qu'un repas classique (en général un sandwich et crudités) par contre faut fournir les originaux des factures avec le solde du paiement et tout un tas de merdes... Du coup une fois sur deux je ne suis plus remboursé.
Mais le pire, c'est que le personnel administratif ne comprend pas leur mission, qu'ils ne sont pas là pour "rentrer des actes" dans leur ordi mais pour nous permettre de faire notre boulot dans de bonnes conditions, de façon à ce qu'on puisse soutenir les chercheurs, qui œuvrent à leur tour à faire avancer le grand schmilblick de la recherche. On est tous dans le même panier mais on a tellement sorti le volet administratif du truc qu'eux-mêmes ont perdu cette vision, du coup leurs protocoles ne sont plus adaptés à accompagner de façon sereine ; comprendre que le milieu naturel t'oblige à parfois partir en mission d'un jour à l'autre, et que l'ordre de mission doit par conséquent être un processus flexible sinon ça ne sert à rien.
Fin bref. Ceci étant je me plie à la plupart de ces exigences sans trop de soucis, déjà parce que je me sens pas l'âme d'un Don Quichotte et ensuite parce que je fais un boulot que j'aime bien et qui pourrait largement être pire.
Donc wait and see
