Elincia a écrit:Tu veux pas nous faire un papier André ? :p
Si seulement j'avais le temps. Dans mon backlog de textes que j'aimerais bien écrire un jour il y a deux pages de notes sur DQVI DS. C'est dire où j'en suis

.
Poisan a écrit:Enfin ce que tu critiques, ça me paraît être le sujet même de l'histoire.
Absolument, mais pas seulement. Je ne suis certes pas du tout d'accord avec l'idée même (il y a une forme de nihilisme dans ce renoncement final du personnage
et de ses amis), mais du coup pas avec la forme qui l'exprime non plus, l'un ne va pas sans l'autre. J'en reviens encore aux autres FF (mais c'est vrai d'un Mass Effect 2 aussi par exemple, ou d'un Fire Emblem), mais l'enjeu pourrait être de savoir comment contourner la fatalité, à tout le moins la tordre par exemple, ou même juste, juste tenter quelque chose. Or là, ils s'y plient
tous brutalement sans qu'on comprenne jamais ce qui les y pousse, ni même que le jeu te donne aucunement l'illusion de combattre une telle destinée. En quoi il est certainement un jeu de notre époque, mais je ne suis pas certain qu'il faille se réjouir du constat

. Surtout qu'il y avait mille possibilités bien meilleures et tout aussi économes d'arriver à exprimer cette idée, si tant est qu'elle mérite de l'être, mais alors dans toute sa complexité. Si la fin amenait graduellement la question, ou du moins mettait autant de talent à nous faire jouer ça qu'il en met à déployer la première partie, pourquoi pas (encore que je n'ai jamais pleuré les rois). A moins qu'un mélange insupportable de gameplay raté, de level design d'un autre âge, et d'une direction artistique sans aucun souffle, soit l'image que Tabata se fait du passage à l'âge adulte

. Mais alors c'est fainéant, parce que casser son jeu en en faisant n'importe quoi sur cinq ou six heures pour faire réagir le joueur, c'est une mauvaise manipulation qui écrase complètement et la longue ouverture magnifique, et la toute fin. Là, ça n'est même pas "sombre", ce n'est pas la traversé des ténèbres à laquelle on devrait être confronté, c'est juste expédié, et dichotomiquement auto-destructeur. Ce qui ne l'empêche pas de tenter la chose avec ambition bien sur, et à cette échelle, c'est peut-être du jamais vu. Mais lorsqu’on soutient aussi maladroitement une proposition aussi difficile à tenir... Bien sur il y a de beaux moments, mais le dernier feu de camp "hors-champ" que tu cites par exemple est une rustine de plus à quelque chose qui devrait être ressenti en parcourant la Zigourat (enfin l'équivalent) seul, ou alors nous prendre par surprise avant l'assaut de la citadelle en brisant la répétitivité du procédé (un peu comme le "oui" qu'on ne cesse de valider dans DQV en face de chaque marchands et qui prend soudainement une ampleur nouvelle au moment de la scène du mariage). Alors que juste, on s'ennuie ferme, pour rien, tout en ressassent qu'on a navigué dans un monde fantastique avec nos camarades pour... à peu près la même raison? L'opposition entre les deux moments du jeu construit du coup une frustration à mon sens, pas la perte nostalgique d'un monde ou un sens nouveau des responsabilités pour le héros. Juste une frustration vaine et vide de sens. Donc nihiliste quelque part. Et non, je ne nourrirai pas le troll de The Witcher 3 qui s'agite en toi

.